"La muse ténébreuse de Charles BAUDELAIRE", Raphaël CONFIANT, 2021

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« La muse ténébreuse de Charles Baudelaire », Raphaël Confiant, 2021

Quatrième de couverture :
Pour la postérité, le nom de Jeanne Duval reste lié à celui de Charles Baudelaire. Apprentie comédienne ou fille de joie, muse ou diablesse, qui était vraiment celle qui traversa la brève existence du poète, enchanta sa plume et le plongea dans les tourments de l'amour et de la passion ? Qui était Jeanne Duval, venue des îles d'Amérique ou de l'océan Indien, ou peut-être du pays des Maures, et qui fit découvrir à Baudelaire un monde insoupçonné de sensualité et d'exotisme ? Un monde encore plus singulier que celui offert par le chanvre indien et l'opium dont l'auteur des Fleurs du mal faisait une consommation déraisonnable...C'est cette passion torride, délétère et sublime que nous raconte Raphaël Confiant dans un roman foisonnant émaillé de vers célèbres. Des pavés parisiens de l'île Saint-Louis jusqu'aux îles Mascareignes, en passant par Saint-Domingue devenue Haïti, et la Belgique, sa plume alerte nous entraîne sur les traces du poète français, auprès duquel évoluent tous les grands artistes de ce XIXᵉ siècle flamboyant, Nadar, Dumas, Lamartine, Flaubert, Manet, Delacroix, Nerval, Gautier, et bien d'autres...
Biographie de l'auteur
Raphaël Confiant vit en Martinique, où il est né. Il est l'un des chefs de file du mouvement littéraire de la créolité et l'auteur de nombreux romans, notamment Le Bataillon créole, Madame St-Clair, reine de Harlem et Grand café Martinique.

Quelques citations :
« Il préférait à la constance, à l’opium, aux nuits, l’élixir de sa bouche où l’amour se pavanait. »
« Sa bande de poètes et de peintres couve la même mélancolie que, dans les gazettes, j’ai su être le spleen, mot anglais apparemment qui, à mon humble avis, dissimule une fainéantise crasse. »
« J’ai trouvé d’extraordinaires changements après mon bon à tirer. Cela, monsieur, est la raison pour laquelle j’ai fui tant de journaux et de revues. Je vous avais dit : supprimez tout un morceau si une virgule vous déplaît dans le morceau, mais ne supprimez pas la virgule ; elle a sa raison d’être. J’ai passé ma vie entière à apprendre à construire des phrases et je dis, sans crainte de faire rire, que ce que je livre à l’imprimerie est parfaitement fini. »

Mon avis :
Je sors enchantée de cette lecture. J’ignorais que l’on en savait autant sur la muse de Baudelaire. Tout ce politiquement incorrect fait un bien fou. Amours tumultueuses. Amours folles. La passion qui ronge et qui aide à vivre. La passion qui aide à échapper à l’ennui morne du quotidien.
Baudelaire rongé par la syphilis, cadeau de la première prostituée avec laquelle il a couché. Il échappait à la souffrance grâce à l’opium et à des fumigations au mercure si j’ai bonne mémoire.
Jeanne, prostituée occasionnelle, et contaminée, se soignait avec des plantes ramenées des Antilles, que lui fournissait son frère.
Jeanne, haïtienne, métisse, ramenée en France par sa tante, morte alors que Jeanne était jeune adolescente.
Nadar, son premier amant.
Nadar, le photographe.
Jeanne, effacée à la demande de Charles sur le tableau de Courbet, et, au fil du temps, la peinture s’est abîmée et a laissé voir la silhouette de Jeanne tel un retour du refoulé.
Jeanne, la théâtreuse, qui se rêve grande actrice mais que sa couleur de peau et son allure cantonne à des rôles de soubrette, elle n’a que des phrases stéréotypées à prononcer.
Jeanne à la mémoire prodigieuse.
Jeanne jalouse et volcanique.
Jeanne impudique.
Jeanne volage, qui se jette dans les bras d’un autre à chaque séparation.
Dumas fils qui la méprise, alors que lui-même métis.
Elle pisse de rage devant ceux qui ont provoqué son courroux.
Baudelaire la rencontre alors qu’ivre, elle se faisait tabasser dans la rue par deux hommes. Il la sauve, lui le gringalet.
C’est une géante.
Mauresque, Malabaraise, fille de l’île Bourbon, Haïtienne, Romanichelle… elle est out cela pour lui, elle qui refuse de lui dire d’où elle vient.
Elle est superstitieuse et craint qu’on lui vole son image. Elle ne consent que difficilement à se faire prendre en photo ou à être peinte.
Tantôt présentée comme une femme blanche sur certaines peintures, tantôt plus typée.
Caméléon.
Belle et imposante.
Grande et fière.
Baudelaire la confond avec Dorothée, une métisse rencontrée lors d’une escale forcée dans un île. Il aurait acheté sa liberté ou celle de sa sœur.
Jeanne et Dorothée sont parfois pour lui une seule et même personne.
Impudeur. Jeanne est toujours prête à répondre au désir de Charles…

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