Le traité TiSA, les accords de "Libre-échange", à qui ça sert ? [Manif OMC 09.12.17]

2 years ago

Les accords de Libre-échange pullulent dans le monde depuis la création de l'OMC en 1995.

La Suisse en compte 34 qui sont en vigueur (12.18) et 8 en cours de négociation. https://www.seco.admin.ch/seco/fr/home/Aussenwirtschaftspolitik_Wirtschaftliche_Zusammenarbeit/Wirtschaftsbeziehungen/Freihandelsabkommen/partner_fha.html

Il y en a plus de 3000 dans le monde, essentiellement bilatéraux.
Le hic, c'est que ces accords ne sont "libres" que pour les multinationales qui les ont concoctés (et implémentés avec l'aide des gouvernements concernés), et ne permettent des "échanges" que dans le sens qui leur permet d'engranger du profit.

En digne héritier de l'esclavage et du colonialisme, le "libre"-"échange" continue son oeuvre de destruction environnementale, de creusement abyssal des inégalités, de dumping social et salarial, de diktat des multinationales sur les Etats et sur les peuples, d'accaparement des richesses et de concentration des pouvoirs pour le 0,01%.

Voir le traité 'TiSA' pour aller plus loin.
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Qu'est-ce que le traité TISA?

Ce traité félon est actuellement et depuis 2012 négocié en secret entre les 50 pays les plus néo-libéraux de la planète (USA, Suisse, UE, Canada, Israël, etc), depuis Genève !
Le 'Trade in Services Agreement' (ACS = Accord sur le commerce des services en français) est un TAFTA ou CETA puissance 100. Il vise à libéraliser et privatiser tous les services, Services publics en tête. Pour multiplier par 1000 les profits des actionnaires de multinationales au mépris des petites entreprises et des citoyens. Avec TiSA, les multinationales importeront les travailleurs des pays les plus pauvres, aux conditions de travail du pays d'origine, payés des cacahuètes et sans protection professionnelle, pour effectuer le travail que nous faisons actuellement. Imaginez le tableau ... Chômage pour les suisses, esclavage pour les travailleurs importés.
Ce traité est supranational (=au dessus des lois nationales), il se substituera donc aux lois en vigueur dans les 50 pays concernés. On ne pourra tout simplement plus voter nos lois. Finis l'assurance chômage, la protection sanitaire, l'école gratuite, les TPG subventionnés ou l'espoir d'un salaire minimum et d'une caisse d'assurance maladie publique. Finis les SIG, l'hospice général, les soins de santé abordables, les votations, les entreprises locales.
Ah oui, et cerise sur le gâteau : si des lois sont considérées comme limitatives pour leurs profits par les multinationales, celles-ci pourront, comme c'est déjà le cas avec NAFTA (le traité de libre-échange entre le Canada, les USA et le Mexique), demander des centaines de millions de pénalité aux États.... et les obtenir. Comme Bilcon l'a fait au Canada. Ou Veolia en Égypte. Ou encore Philip Moris en Uruguay ... car l'Uruguay mettait en garde sa population contre les méfaits du tabac !
(Et depuis, l'Uruguay s'est retiré des négociations sur TiSA ! ;))

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