René Guénon - La crise du monde moderne - Chapitre 4ème

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Dans La Crise du monde moderne (1927), René Guénon critique la civilisation occidentale contemporaine, qu'il juge en décadence en raison de sa rupture avec les principes spirituels traditionnels. Il oppose l’Orient, qu’il considère comme gardien du savoir sacré, à l’Occident, dominé par le matérialisme, l'individualisme et la perte du sens du sacré. Il analyse les effets de la modernité, notamment la dissolution des structures traditionnelles et la montée d’un rationalisme destructeur. Selon lui, seule une réintégration des principes métaphysiques universels pourrait permettre un renouveau et éviter l’effondrement final de la civilisation.

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"[...] Nous venons de dire que, dans les civilisations qui possèdent le caractère traditionnel, l’intuition intellectuelle est au principe de tout ; en d’autres termes, c’est la pure doctrine métaphysique qui constitue l’essentiel, et tout le reste s’y rattache à titre de conséquences ou d’applications aux divers ordres de réalités contingentes. Il en est ainsi notamment pour les institutions sociales ; et, d’autre part, la même chose est vraie aussi en ce qui concerne les sciences, c’est-à-dire les connaissances se rapportant au domaine du relatif, et qui, dans de telles civilisations, ne peuvent être envisagées que comme de simples dépendances et en quelque sorte comme des prolongements ou des reflets de la connaissance absolue et principielle. Ainsi, la véritable hiérarchie est partout et toujours observée : le relatif n’est point tenu pour inexistant, ce qui serait absurde ; il est pris en considération dans la mesure où il mérite de l’être, mais il est mis à sa juste place, qui ne peut être qu’une place secondaire et subordonnée ; et, dans ce relatif même, il y a des degrés fort divers, selon qu’il s’agit de choses plus ou moins éloignées du domaine des principes.

Il y a donc, en ce qui concerne les sciences, deux conceptions radicalement différentes et même incompatibles entre elles, que nous pouvons appeler la conception traditionnelle et la conception moderne ; nous avons eu souvent l’occasion de faire allusion à ces « sciences traditionnelles » qui existèrent dans l’antiquité et au moyen âge, qui existent toujours en Orient, mais dont l’idée même est totalement étrangère aux Occidentaux de nos jours. Il faut ajouter que chaque civilisation a eu des « sciences traditionnelles » d’un type particulier, lui appartenant en propre, car, ici, nous ne sommes plus dans l’ordre des principes universels, auquel se rapporte seule la métaphysique pure, mais dans l’ordre des adaptations, où, par là même qu’il s’agit d’un domaine contingent, il doit être tenu compte de l’ensemble des conditions, mentales et autres, qui sont celles de tel peuple déterminé, et nous dirons même de telle période de l’existence de ce peuple, puisque nous avons vu plus haut qu’il y a des époques où des « réadaptations » deviennent nécessaires. Ces « réadaptations » ne sont que des changements... [...]"

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