Le Soudan, le nouvel allié du trio Niger-Mali-Burkina ? (Zoom Afrique)

6 months ago
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Les titres de la rédaction :

Guinée : nouvelle raffinerie de bauxite en projet
Afrique du Sud : Stellantis envisage la production de véhicules électriques et à hydrogène
Sommet Corée du Sud-Afrique : Madagascar signe un accord dans la riziculture
Cameroun : 85,5 millions $ de prêts de Standard Chartered Bank pour aménager des terres agricoles
Les analyses de la rédaction :

1. Le Soudan, le nouvel allié du trio Niger-Mali-Burkina

Les juntes militaires au pouvoir au Soudan et au Mali ont activé un protocole de coopération bilatérale qui comprendra également l’ouverture d’une ambassade soudanaise à Bamako et la reprise des activités du consulat malien au Soudan. C’est ce qu’a rapporté l’agence de presse soudanaise en arabe « Tag Press », précisant que les autorités ont convenu d’établir une coopération bilatérale dans les domaines politique, économique et culturel et ont signé deux mémorandums d’accord entre les ministères respectifs de la Défense et des Affaires étrangères.

L’accord a été confirmé dans une circulaire publiée par le Conseil souverain soudanais, le gouvernement de transition dirigé par le général Abdel Fattah al Burhan. Le document précise que l’accord a été approuvé par le commandant adjoint de l’armée, Shams al-Din Kabbashi et par le leader et chef de la transition au Mali, Assimi Goita. Lors de la réunion tenue pour discuter de l’accord, les parties ont également abordé les aspects de la coopération entre le Soudan et d’autres pays du Sahel dans les secteurs de la sécurité et dans celui de la coordination sur les positions à tenir avec les organisations régionales et internationales. Depuis septembre 2023, les gouvernements du Mali, du Niger et du Burkina Faso se sont organisés en Alliance des pays du Sahel (AES), une entité créée dans le but de se défendre mutuellement contre les menaces terroristes, mais aussi de s’organiser avec une plus grande autonomie économique par les instances régionales. L’étape suivante a été le retrait des trois pays de la Communauté économique des pays de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). La Charte décrit en détail les futures relations entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, engageant les trois pays à ne pas s’attaquer. L’article 11 laisse également la porte ouverte à l’adhésion de « tout autre État partageant les mêmes réalités géographiques, politiques et socioculturelles » des pays fondateurs, à ce qui apparaît comme une sorte d’« OTAN » africaine dans le but d’unir les forces armées contre les différentes formes de terrorisme actives dans la région.

2. Niger : les Américains se retirent enfin

Des milliers de personnes ont manifesté le 13 avril 2024 à Niamey, la capitale du Niger, pour exiger le départ immédiat des soldats américains basés dans le nord du Niger, après que le gouvernement militaire a déclaré qu’il se retirait d’un accord de coopération conclu en 2012 avec Washington.

« Dans le cadre du retrait des troupes américaines du Niger, le Ministère de la Défense de la République du Niger et le Département de la Défense des États-Unis d’Amérique annoncent, ce 7 juin 2024, le début officiel du retrait du personnel et des équipements militaires américains du Niger », a rapporté un communiqué conjoint du ministère nigérien de la Défense et du département de la Défense américain. Précisant que le retrait a été matérialisé par le départ, à partir de la base militaire 101 de Niamey, d’un avion militaire américain de type C17 Globemaster, la même source a indiqué qu’il y aura « plusieurs rotations de gros porteurs pour le transport du personnel et matériel ». Aux termes d’un accord conclu le 19 mai dernier à Niamey, les autorités militaires nigériennes et américaines sont convenu que le retrait des troupes américaines du Niger s’achèvera le 15 septembre prochain.

En mars dernier, les autorités militaires nigériennes ont dénoncé l’accord relatif au statut du personnel militaire des États-Unis d’Amérique et des employés civils du département américain de la Défense sur le territoire de la République du Niger.

3. RDC : ouverture du procès des auteurs présumés du coup d’État déjoué du 19 mai

La justice militaire de la République démocratique du Congo (RDC) a ouvert, vendredi, le procès contre les assaillants ayant tenté, le 19 mai dernier à Kinshasa, d’orchestrer un coup d’État et d’assassiner Vital Kamerhe, vice-Premier ministre et ministre de l’économie devenu président de l’Assemblée nationale. La première audience a été consacrée à l’identification des prévenus. Les 53 prévenus, dont 4 femmes, ont été présentés devant le tribunal militaire de Kinshasa - Gombe siégeant en audience foraine à la prison militaire de Ndolo près du centre-ville, a constaté le correspondant d’Anadolu. Parmi les 51 prévenus figure Marcel Malanga, fils de Christian Malanga, leader du mouvement « New Zaïre » abattu lors de l’assaut contre le palais présidentiel. Jean-Jacques Wondo, expert militaire et des questions de défense fait également partie des justiciables. Accusé de « complicité », il avait été arrêté une semaine après l’événement alors qu’il était encore conseiller du chef de l’Agence nationale des renseignements (ANR). Les charges qui pèsent contre eux sont lourdes. Elles risquent la « peine de mort », a prévenu le juge président du tribunal militaire. Lisant l’acte d’accusation établi par l’auditorat militaire (parquet), le président du tribunal a révélé qu’ils sont accusés « d’attentat, terrorisme, détention illégale d’armes et munitions de guerre, tentative d’assassinat, association des malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme ». Bien avant d’attaquer le palais présidentiel et hisser le drapeau de l’ex - Zaïre (appellation de la RDC sous la dictature de Mobutu Sese Seko entre 1973 et 1996), ces prévenus avaient, selon l’acte d’accusation, commis plusieurs actes de violence à l’endroit de trois policiers. « Ils ont arraché les armes à feu de ces policiers, ravi un minibus de transport d’un groupe de chrétiens revenant d’un pèlerinage avant de l’utiliser pour leur propre transport », a expliqué le président du tribunal.

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