"C'est un peu le poker menteur" : le petit Emile toujours introuvable,

"C'est un peu le poker menteur" : le petit Emile toujours introuvable, un policier fait part de ses sérieux doutes sur l'affaire

Article de Benoit Mandin •

Face à la complexité de l'affaire, le procureur de Dignes-Les-Bains a ouvert une information judiciaire, le mardi 18 juillet 2023, pour rechercher les causes de la disparition du petit Emile. L'enfant est porté disparu au Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence) depuis désormais onze jours. Sur le plateau de BFMTV, un policier a fait part de ses sérieux doutes...

L'angoisse est toujours palpable au Haut-Vernet. C'est dans ce petit village des Alpes-de-Haute-Provence qu'Emile est porté disparu depuis le samedi 8 juillet 2023.

Où en est l'enquête sur la disparition d'Emile ?
Le mystère reste entier autour de la disparition de ce petit garçon de 2 ans et demi. Face à la complexité de l'affaire, le procureur de Dignes-Les-Bains a requalifié l'enquête le mardi 18 juillet. Une information judiciaire a été ouverte. Deux juges d'instruction du pôle d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) ont été saisis. Mission leur a été donnée d'éclaircir toutes les zones d'ombre entourant cette affaire.

Homicide ? Enlèvement ? Drame familial ? Les enquêteurs n'écartent aucune hypothèse. Alors que le village du Haut-Vernet a été fermé par un arrêté préfectoral, les langues commencent à se délier. Des spécialistes et experts s'interrogent sur le manque de communication des enquêteurs chargés d'élucider le mystère entourant la disparition du petit Emile. C'est le cas de Jean-Christophe Couvry, secrétaire national du syndicat Unité SGP Police FO.

"Soit la famille n'a pas tout dit..." : la profonde inquiétude d'un grand spécialiste judiciaire :https://www.purebreak.com/news/-soit-la-famille-n-a-pas-tout-dit-ou-en-est-l-enquete-sur-la-disparition-d-emile-la-profonde-inquietude-d-un-grand-specialiste-judiciaire/245431

Invité sur le plateau de BFM Soir sur BFMTV, il a fait part de ses sérieux doutes. "On a tous trouvé un peu bizarre que l'enquête préliminaire arrive comme ça même si c'est les faits après l'enquête de flagrance. D'un seul coup, on se dit : 'Mais pourquoi il n'y a pas l'ouverture d'une information judiciaire ?' C'était peut-être un choix tactique du procureur... Et puis, on se dit : 'Peut-être qu'il y a déjà des petits débuts de pistes'. Mais en même temps, c'est un peu le poker menteur...", a-t-il lâché.

"Et là terminé, on a clos les débats..."
"Quand on a déjà des pistes, on ne les dit pas, on ne les donne pas... Mais déjà on sait qu'en mettant deux juges d'instruction, on est sur une affaire très compliquée qui mérite vraiment une analyse, une expertise particulière... Et après, les gendarmes on ne les entend plus... Eux qui ont toujours vocation à venir parler, expliquer, des fois même plus que les policiers. Et là terminé, on a clos les débats... On sent que l'enquête est lancée et qu'on essaye de faire table rase de tout ce qui peut être dit. Et puis vraiment d'avancer sur le dossier avec les indices qu'on a pu récolter...", a regretté l'invité de Pauline Simonet.