Arrestation troublante Pas de clé pour libérer un innocent menotté

Le SPVM ouvre une enquête concernant l'affaire de l'homme suspecté, puis innocenté, d’un vol de véhicule survenu jeudi à Montréal.

«Ce que je déplore le plus c’est le préjudice à ma personne. Je le prends comme un profilage racial», déclare Brice Dossa, l’homme qui a été menotté injustement, en entrevue à TVA Nouvelles.

Il raconte: «J’ai senti quelqu’un venir me prendre par le bras droit, sans se présenter. L’autre est sorti et est venu l’aider. Comme ça, ils m’ont menotté brutalement».

Selon les dires de la victime, les policiers n’auraient pas vérifié si le véhicule avait été rapporté comme étant volé avant de procéder à l'arrestation.

Cet individu a dû patienter de longues minutes avant que des policiers apportent des clés pour les menottes aux enquêteurs qui l’avaient arrêté.

Deux enquêteurs spécialisés en vols de voiture se sont approchés d’une Honda CRV dans un stationnement commercial puisqu’il présentait des marques de tentative de vol sur l’une des serrures.

Avant que leur analyse ne soit complétée, un homme s’est approché d’eux en clamant qu’il était propriétaire de l’automobile.

«C’est à ce moment qu’il a été détenu temporairement aux fins d’enquête par les deux policiers», a écrit le Service de police de la Ville de Montréal sur Twitter.

Dans une vidéo de six minutes et quatre secondes publiée sur les réseaux sociaux, le citoyen, alors menotté, dénonce vivement les pratiques des policiers.

«Même si je suis un suspect, il faut m’approcher avec un respect», insiste-t-il.

Profilage racial
«C’est parce que je suis noir, c’est quoi ? [C’est] un véhicule que j’ai acheté et tu viens me dire que c’est un véhicule volé», s’insurge celui qui se décrit comme un travailleur de la santé, qui dit être humilié.
L’homme implore ensuite les deux policiers de le libérer, mais les agents en sont incapables... puisqu’ils n’ont pas les clés.

«On attend que les clés arrivent», dit l’un d’entre eux.

Dans les instants qui ont suivi, une patrouille du SPVM fait son arrivée pour finalement relâcher l’individu.

«Le citoyen a été libéré inconditionnellement et sans accusation, une fois les vérifications complétées. L’enquête est terminée», a tweeté le SPVM.