Crise aux urgences une situation de plus en plus critique au Québec

2 years ago
1

Affligées par une pénurie de personnel et confrontées à des taux d’occupation dépassant 150%, les urgences échappent des patients qui sont retournés chez eux avec des conséquences catastrophiques.

«Malheureusement, plusieurs Québécois quittent les urgences sans être vus. Hier encore, près de 1700 Québécois n’ont reçu pour tout soin qu’une évaluation au triage, ce qui n’est aucunement une évaluation médicale appropriée», déplore le docteur Gilbert Boucher, président de l'Association des spécialistes en médecine d'urgence du Québec (ASMUQ).

Les circonstances sont ainsi réunies pour que surviennent des erreurs médicales regrettables.

«De plus en plus de patients se présentent, et on leur dit que tout est correct, qu’ils peuvent attendre 22 heures et retourner à la maison, puis malheureusement il y a des diagnostics très graves», dit-il.

Dr Boucher rappelle à cet égard le cas dramatique d’un homme qui s’est présenté aux urgences et qui a dû repartir sans obtenir l’aide appropriée.

«On parlait d’un Monsieur en fin de semaine, qui a probablement eu une rupture de son anévrisme thoracique. Il a cogné à nos portes, il a demandé de l’aide. Il a attendu. Malheureusement, on n’a jamais pu se rendre à lui pour lui donner une chance», explique-t-il.

Cette situation tend par ailleurs à se produire davantage, puisque confrontées à des problèmes systémiques, d’espace pour recevoir les malades et de personnel pour les soigner, les équipes médicales ne peuvent pas bien travailler.

«Il n’y a pas une semaine qui se passe sans qu’il y ait un diagnostic catastrophe qui soit retourné à la maison et qu’il y ait des conséquences graves», s’indigne Dr Boucher.

Loading comments...