Professeur Peyromaure: ce qui m’aura le plus marqué c'est le confinement et le pass vaccinal

2 years ago
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Professeur Michaël Peyromaure, qu’est-ce qui vous aura le plus marqué? Ce qui m’aura le plus marqué ces dernières années, c'est d'abord le confinement et ensuite le pass vaccinal. Des mesures qui pour moi étaient inimaginables au XXIe siècle. Des mesures alimentées surtout par la peur finalement. Des mesures qui n'ont pas permis de juguler l'épidémie, d'influencer le cours de la propagation. Des mesures qui ont fait beaucoup de dégâts et qui ont été une immense gabegie d'argent public.

Avec le recul, je ne suis finalement qu'à moitié étonné que le gouvernement est prit ces mesures. On a plutôt l'habitude d'avoir des mesures discutables et coûteuses, mais ce qui m'a le plus choqué, pour répondre vraiment votre question, c'est qu’autant de gens adhèrent et en particulier les médecins que ce soit ceux du conseil scientifique ou ceux qu'on a vu dans les médias.

Que des médecins valident et parfois poussent pour que ces mesures soient mises en place m'as beaucoup heurté d'abord parce que les médecins auraient dû avoir la clairvoyance, prévoir que les confinements allaient faire des dégâts sociaux, et même sanitaires très important et ensuite parce que les médecins auraient dû quand même, de mon point de vue, s’opposer au pass sanitaire qui est anti-déontologique.

Dans tout ce personnel il y aussi évidemment les soignants non vaccinés. La question se pose aujourd'hui au regard de notre situation, la situation sanitaire, est-ce qu'il faut les réintégrer tous ces personnels soignants non vaccinés ?

D'abord, il n'aurait pas fallu les exclure, ça, c’est certain, surtout qu'on est en pénurie de personnel depuis bien longtemps. Maintenant pour répondre à votre question, oui bien sûr. Moi, je suis très, très favorable à ce qu'on réintègre les soignants. Le seul problème, à mon avis, c'est que si on le faisait et quand on le fera plutôt parce qu'on finira par le faire, je ne pense pas que beaucoup reviendront. D'abord, beaucoup ont changé de métier parce que ça a été vécu pour eux comme une humiliation. D'autres sont partis à l'étranger. Vous savez qu’en Suisse, au Luxembourg, même au Canada, en Belgique, on est beaucoup plus accueillant avec les soignants. Les conditions d'exercice sont plus favorables.

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