Chant sacré de l'école Notre Dame de Paris - Agnus Dei

3 years ago
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Cette triple acclamation chantée au Christ au moment de la fraction, à la messe, n’est que la reprise d’une invocation qui se trouve littéralement dans le chant du Gloria : « Agneau de Dieu, qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous »

La formule s’origine dans la désignation de Jean-Baptiste, au moment du baptême de Jésus dans le Jourdain : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29).

Au-delà, elle évoque le sacrifice du Serviteur souffrant, tel que le prophète Isaïe l’a décrit à l’avance : « Ce sont nos souffrances qu’il portait et nos douleurs dont il était chargé. Yahvé a fait retomber sur lui nos fautes à tous. Maltraité, il s’humiliait, il n’ouvrait pas la bouche, comme l’agneau qui se laisse mener à l’abattoir, comme devant les tondeurs une brebis muette, il n’ouvrait pas la bouche » (53, 4.6.7).

Dans la musique grégorienne, comme dans la tradition polyphonique ancienne et dans les « Messes » classiques, l’Agnus Dei est une pièce particulièrement chargée d’émotion et d’humilité aimante.

Son insertion dans la messe romaine remonte au VIIe siècle.

Ici, le chant est composé au XIIe siècle ap JC à la cathédrale Notre Dame de Paris. Interprété par Ensemble Organum.

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