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Une espèce de tique causerait une allergie à la viande rouge chez les personnes mordues. La plupart des cas recensés à ce jour se trouvent principalement aux États-Unis et en Australie, affirme l’allergologue Moshe Ben-Shoshan en entrevue. L’allergie à l’alpha-galactose, cette molécule trouvée dans les muscles de bovins, est transmise par les tiques de type «lone star». Les symptômes de l’allergie à la viande rouge sont multiples et peuvent devenir très graves. L’alpha-gal se caractérise par des problèmes gastro-intestinaux, des vomissements, de la nausée et des problèmes respiratoires, informe Dr Ben-Shoshan. Les gens ayant été mordus par la tique peuvent aussi voir des symptômes au niveau de la peau, comme des picotements, de l’urticaire et de boursouflements. Le syndrome peut, dans des cas plus graves, mener au choc anaphylactique. Les symptômes commencent généralement de trois à huit heures après l’exposition à l’alpha-gal. «On peut diagnostiquer le tout par une prise de sang», rapporte l’allergologue. Les gens dont le diagnostic s’avère positif doivent se munir d’un EpiPen. Il peut être difficile de faire l’association entre une morsure de tique et l’apparition de symptômes qui s'apparentent à ceux d’une allergie à la viande rouge. Le Dr Ben-Shoshan précise qu’à ce jour, les cas sont encore trop rares au Canada pour déterminer la durée d’une allergie à la viande causée par l’alpha-gal. Il affirme d’ailleurs qu’il n’a traité qu’un seul patient avec un tel diagnostic.

Le Canada devient aujourd'hui le premier pays au monde à exiger un avertissement sur chaque cigarette; l’objectif étant, bien sûr, d’encourager les fumeurs à arrêter et de dissuader ceux, en particulier les jeunes, qui voudraient commencer. La porte-parole de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac, Flory Doucas, a déclaré en entrevue sur les ondes de LCN que «c’était l’étape logique pour la suite des choses». Les mesures qui avaient été prises pour obliger l’industrie du tabac à afficher les effets néfastes de la cigarette sur les paquets, «dataient de 2011-2012». «Elles avaient perdu de leur efficacité. Les gens s’étaient habitués. On ne les voit presque plus. Ça ne venait plus chercher les gens ou les interpeller», explique Mme Doucas. Le filtre, utilisé pour rassurer les fumeurs selon la porte-parole, «n’en fait pas une cigarette qui n’est pas nocive». «Au contraire, les gens qui fument des cigarettes filtrées vont inhaler plus profondément ce qui donne naissance à des cancers qui sont plus létaux», poursuit-elle. La cigarette «est moins attrayante» Elle se réjouit que le gouvernement se servira de cette espace que les compagnies cigarettières utilisaient pour promouvoir leur marque il y a quelques années, pour aujourd’hui «faire un message de santé». Cette formule cherche à utiliser le produit en lui-même pour informer sur les liens entre la cigarette et les maladies comme la leucémie, le diabète ou, mieux connu, le cancer. L’avantage de cette technique, selon Mme Doucas, c’est qu’elle est plus dissuasive chez les jeunes qui s’achètent parfois un paquet à plusieurs et qui ne sont pas exposés à l’avertissement imprimé sur l’emballage. «C’est un petit rappel, ce n’est pas parce qu’on a vu la mise en garde une fois qu’on va cesser de fumer ou qu’on ne va pas s’initier, mais l’idée c’est d’utiliser chaque occasion qu’on a», ajoute la codirectrice de la coalition antitabac. Elle renchérit en partageant que des études ont montré que la cigarette qui porte une mise en garde «est moins attrayante, elle a déjà l’air plus nocive qu’une cigarette qui n'en avait pas». Malgré toutes les mesures qui ont déjà été prises, le tabagisme et les maladies reliés au tabac restent la première cause de décès au Québec.

Un petit avion s’est écrasé après une tentative d’atterrissage sur la piste principale de l’aéroport international Jean-Lesage (YQB) à Québec, mardi matin, faisant un blessé. C’est vers 9h20 que l’appareil de type Cessna 152, a percuté le sol de la piste d’atterrissage principale de YBQ. Il s’agit d’un avion de deux places qui sert à l’entraînement appartenant l’école de pilotage Orizon Aviation. Le pilote, qui se trouvait seul à bord de l’engin, a été blessé. Il a été conduit au centre hospitalier, mais on ne craindrait pas pour sa vie. «Ce qui est clair, c’est que l’avion a rebondi en tentant d’atterrir. Comme il n’avait plus assez de vitesse, il est tombé dans l’une des pires phases de vol pour un pilote. L’avion a décroché et il était trop bas pour s’en sortir», a expliqué l’expert en aviation civile, Jean Lapointe, après avoir vu les images. Ce dernier précise qu’il s’agit pourtant d’un des aéronefs les plus sécuritaires et les plus faciles à manipuler, d’où leur utilisation par des écoles de pilotage. Un problème inconnu «Nos services d’urgence, tout comme ceux de la Ville, ont été immédiatement déployés. On ne connaît pas pour le moment les raisons du crash», explique Laurianne Lapierre, porte-parole aux communications de l’aéroport Jean-Lesage. Il n'y aurait eu aucune collision avec un autre appareil sur la piste et les vents n’étaient pas assez forts au moment de l’écrasement pour avoir eu un quelconque impact dans cette affaire. Plusieurs petits éléments pourraient toutefois avoir eu un rôle à jouer, souligne pour sa part M. Lapointe. Une mauvaise manœuvre, une défectuosité ou même un événement hors du contrôle du pilote et de son avion, par exemple. «Est-ce qu’un avion s’est posé, causant de la turbulence? Est-ce que son siège est resté bien attaché au plancher après le rebond? Est-ce que le pilote a oublié de remettre ses volets en position de décollage?», se questionne-t-il. Le Bureau de la Sécurité des Transports (BST) indique être au courant de la situation et être en processus de collecte de données dans cet incident. Une enquête pourrait être déclenchée si l'organisation le juge nécessaire. D’autres incidents La piste principale a dû être dégagée avant de pouvoir être remise en activité. Les vols réguliers ont donc dû subir quelques retards en journée. Invitée à expliquer ce qui a pu se passer, l'école de pilotage a refusé notre demande d'entrevue. Mais ce n’est pas la première fois que l’organisation est impliquée dans des incidents concernant de petits aéronefs. En 2019, un Cessna 172 de l’organisation a effectué une violente sortie de piste au décollage, blessant l’un de ses quatre passagers. Quatre ans plus tôt, un jeune pilote a été grièvement blessé à la tête par une pale d’un petit avion similaire après en être débarqué.

Les visiteurs d’un parc d’attractions de New York ont vécu une situation traumatisante dimanche dernier alors qu’un manège s’est mis à tourner à reculons de façon incontrôlable pendant dix minutes. En raison d’un problème électrique, l’attraction «The Music Express Ride» du Playland Park tournait sans cesse à bonne vitesse sans que les employés du parc soient capables de l’arrêter. L’opérateur du manège a appuyé sur le bouton d’arrêt d’urgence, mais cela n’a pas fonctionné et il a dû appeler l’équipe de maintenance. Pendant ce temps, de nombreux enfants pris de panique criaient à l’aide devant leurs parents désemparés. Heureusement, il n’y a eu aucun blessé. Le directeur général Jeff Davis du parc d’attractions a déclaré que le manège avait pourtant été inspecté le matin même. «Rien n’indiquait que cette attraction aurait pu connaître un malfonctionnement», a-t-il affirmé. Le manège demeurera néanmoins fermé jusqu’à ce qu’il soit réparé par son fabricant.

Les incendies en Grèce restent globalement «sous contrôle» samedi matin, mais les pompiers ne relâchent pas pour autant leurs efforts de lutte alors que des vents parfois très forts sont prévus dans la journée. Après deux semaines de combat contre les centaines de feux qui se sont déclarés dans le pays, plus de 460 soldats du feu sont toujours pleinement mobilisés sur les foyers les plus importants des derniers jours: dans les îles de Rhodes et Corfou, destinations estivales très prisées des touristes du monde entier, ainsi que dans le centre de la Grèce, près de Volos, la préfecture de Magnésie. «Il n'y a plus de front actif», à Rhodes, à Corfou, et en Magnésie, les zones «qui nous préoccupent le plus», a précisé le service des pompiers, joint par téléphone. «Il y a des poches de feu éparses qui sont en train d'être éteintes», mais «il n'y aura aucune réduction des forces [sur le terrain] tant que les gros sinistres n'auront pas été éteints», a-t-on ajouté. D'autant que le service de météorologie national, EMY, prévoit des vents qui, localement, pourront atteindre 50-60 km/h. Après deux jours de petite baisse, la température doit de nouveau légèrement augmenter (32-34°C) avec des pointes à 35-37 degrés Celsius dans le Centre et le Sud, selon EMY. Or, vent et chaleur sont des facteurs d'aggravation de la situation, une brise forte favorisant la propagation des flammes et flammèches. Comme d'autres pays du pourtour méditerranéen qui ont également subi des incendies, la Grèce traverse une période de très fortes températures: jusqu'à plus de 46°C ont été enregistrés localement cette semaine. Après un printemps aux pluies insuffisantes pour endiguer la sécheresse des sols, elle s'est embrasée il y a deux semaines. Quelque 50 000 hectares ont été brûlés à ce jour et cinq personnes ont perdu la vie. Les sinistres ont entraîné plusieurs opérations d'évacuation, notamment le week-end dernier à Rhodes, où 20 000 personnes ont été mises à l'abri. Ils ont également mis sous pression le gouvernement conservateur du premier ministre Kyriakos Mitsotakis, réélu il y a un mois, accusé de ne pas en faire assez pour protéger la biodiversité et entreprendre des actions de prévention des feux. Le ministre grec de la Protection du citoyen – responsable de la police – Notis Mitarakis a dû démissionner vendredi, après qu'eut filtré le fait qu'il était en vacances ces derniers jours, en pleine guerre contre les feux.

Le mois de juillet n’est pas encore terminé, mais il est déjà possible d’avancer qu’il passera à l’histoire comme le plus chaud, selon des climatologues. Un groupe d'experts du monde entier s'est d’ailleurs réuni, mercredi dernier, lors d'une conférence de presse pour rapporter de nouvelles données sur la chaleur du mois de juillet, a rapporté CTV News. Selon un climatologue de l'Université de Leipzig, en Allemagne, Karsten Haustein, les projections montrent que juillet pourrait être le mois le plus chaud sur Terre. La température moyenne est supérieure d'au moins 0,2 °C à celle du précédent mois record de juillet 2019, et les projections actuelles laissent entendre que la Terre n'a pas été aussi chaude depuis environ 120 000 ans, selon des chercheurs. Le record de 2019 était vieux de 174 ans. Selon les données de Karsten Haustein, climatologue à l'Université de Leipzig, juillet devrait se situer de 1,3 à 1,7 °C au-dessus de la température mondiale moyenne calculée avant que les humains commencent à brûler des combustibles fossiles. Les statistiques combinent des informations provenant de plusieurs agences météorologiques. «Habituellement, on doit attendre à la fin du mois, mais là encore, comme vous pouvez le voir, c'est déjà bien au-dessus de l'ancien record», a-t-il dit. «Il est déjà certain, à ce stade, que nous allons inscrire un nouveau record», a-t-il ajouté. Le 4 juillet, le monde a atteint une température moyenne de 17,18 °C, ce qui en fait la journée la plus chaude depuis au moins 44 ans. À ce moment, Kuujjuaq, un village du Nunavik, était l'endroit le plus chaud au Canada avec une température de 34,1°C, selon Environnement Canada. Juin a également battu un record cette année, lorsque la température mondiale a grimpé de 1,05 °C au-dessus de la moyenne du 20e siècle. Jamais un mois d’été n’avait été plus chaud d’un degré Celsius que la normale.

Beaucoup moins en demande, les tests de dépistage pour la COVID-19 s’accumulent dans les entrepôts, mais un virologue à la retraite estime qu’on devrait les rendre davantage disponibles pour la clientèle vulnérable. Bien que la COVID-19 ne soit plus considérée comme une urgence internationale par l'OMS, le virus circule toujours. À l’approche de l’automne, les tests en trop devraient être utilisés autant que possible, selon Jacques Lapierre. «Les personnes que je viserais en premier, ça serait les personnes qui sont plus à risque, les gens immunosupprimés, les gens âgés, les gens qui vont visiter ces gens-là qui risquent de contaminer ces gens-là», indique-t-il en entrevue sur les ondes de LCN. Depuis mai 2023, Québec n’offre plus gratuitement les boîtes de tests à tous en pharmacie. Les rendre à nouveau gratuits inciterait des citoyens à aller s’en procurer. «Ça serait encore, je pense, une bonne idée pour que les gens aient accès facilement à ce genre de choses là», ajoute le spécialiste. Questionné sur les dates de péremption des tests, Jacques Lapierre avance que Santé Canada vérifie constamment l’efficacité de ceux-ci en fonction du temps. «Il y a une entente avec Santé Canada pour vérifier si les tests étaient encore bons [...] ça a été vérifié, ils nous parlent de décembre 2024, donc on aurait amplement le temps d’utiliser beaucoup de tests surtout que l’automne s’en vient», précise le virologue à la retraite.

Pour son spectacle d’ouverture prévu dimanche soir, les organisateurs de l’Omnium Banque Nationale ont opté pour un spectacle de drones afin d’être plus écologiques. Ainsi, 500 drones s’envoleront et exécuteront des figures synchronisées au Vieux-Port de Montréal. L’organisation s’est inspirée du spectacle de drones présenté à l’ouverture de l’Open d’Australie. «Le développement durable est important pour nous. On veut s’assurer de laisser la plus petite empreinte possible donc ça cadrait bien ce spectacle de drones», explique la directrice générale de l’Omnium Banque Nationale, Valérie Tétreault. L’initiative est saluée par des militants écologistes qui critiquent les effets néfastes des feux d’artifice. Précisons toutefois qu'aucun spectacle de feu d'artifice n'avait été présenté auparavant lors de l'ouverture de la compétition de tennis à Montréal. «Lorsqu’ils éclatent, les feux d’artifice libèrent des particules microscopiques, des gaz à effet de serre et divers composés dans l’environnement [ce] qui n’est pas sans conséquence pour la santé des écosystèmes», témoigne André Bélisle de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique. «Je salue les gens qui déjà demandent quoi faire pour améliorer notre bilan, comment on peut s’adapter, ça ne veut pas dire qu’il faut que la vie devienne plate, morose et grise pour de bon.» Ces 500 drones qui s’envoleront dans les airs peuvent être rechargés et réparés, en plus d’être plus écologiques et économiques.

Le premier ministre François Legault «ne s’est pas fait d’amis» dans le village de Clova qu’il a condamné à brûler devant tout le Québec au début de juin, semant une véritable panique chez ses résidents. «Quand Legault a mis le doigt sur Clova et a dit qu’on nous laissait brûler, ça on va s’en souvenir aux prochaines élections!» lance Dominic Tremblay, attablé au bar de l’Auberge Clova. Lorsque notre journaliste évoque cette déclaration-choc faite par le premier ministre le 5 juin dernier, plusieurs personnes dans la pièce se retournent pour réagir. «Il ne sait même pas c’est où Clova. Il n’est jamais venu icitte, et il ne mettra pas ses bottes pour venir icitte!», lance spontanément David Pichet, 53 ans. Ce dernier qui possède deux chalets à Clova était à l’extérieur du village lorsqu’il a entendu les paroles du premier ministre. «Je me suis dit, ça n’a pas de crisse de bon sens!» mentionne-t-il, avouant que cela lui a fait peur sur le coup. Vent de panique Dans les faits, ce jour-là, la SOPFEU commençait enfin à maîtriser les feux qui menaçaient Clova. «Legault, il ne s’est pas fait d’amis, nulle part icitte! Il n’a pas été ben ben smatte, lance devant sa bière Pierre Thibodeau, 73 ans. Il reproche au premier ministre de s’être mal informé avant de lâcher une telle bombe. Le premier ministre a néanmoins créé une énorme «panique», surtout chez les résidents évacués et chez les proches des citoyens, raconte Meggie Richard, qui travaille à l’Auberge Clova. «Tout le monde nous appelait pour savoir si c’était vrai. J’avais plein d’appels de journalistes. C’était la folie.» Même chez ceux qui étaient encore dans le village, un certain doute s’est installé, forçant les équipes de la SOPFEU à rassurer tout le monde. «On va être sur la map!» Malgré l’épreuve, certains voient le bon côté des choses à travers cet épisode surréaliste pour Clova. «Souvent, t’appelles quelque part, même au gouvernement, et les fonctionnaires ne savent pas c’est où Clova, mais là on va commencer à être sur la map! C’est la première fois qu’on a une couverture médiatique de même», souligne Pierre Thibodeau. «Le prix de nos terrains va augmenter!», lance à la blague Dominic Tremblay.

L’absence de précipitation et la canicule attendue cette semaine dans plusieurs régions pousse les autorités à se préparer au pire alors que les progrès réalisés ces derniers jours pourraient être à recommencer. L’ensemble de la forêt résineuse du Québec sera touché par cette sécheresse, soit l’Abitibi-Témiscamingue, le Nord-du-Québec, la Côte-Nord et le Saguenay-Lac-Saint-Jean, soit celles où des feux de forêt ont fait rage dans les dernières semaines. «On n’annonce aucune précipitation et des températures chaudes, indique la sous-ministre associée et coordonnatrice gouvernementale de la sécurité civile, Katia Petit en conférence de presse. De façon générale, ça va fragiliser la situation dans ces régions.» «Les citoyens qui sont dans les régions les plus touchées ou à risque doivent se tenir prêts à évacuer avec de courts préavis, ajoute-t-elle. On vous confirme que selon tous les modèles qui sont en vigueur, on va avoir une semaine difficile.»

Alors qu’un deuxième incendie de forêt menace la municipalité de Lebel-sur-Quévillon, dans le Nord-du-Québec, des évacuations préventives ont eu lieu à Senneterre, en Abitibi-Témiscamingue, mercredi. Évacués depuis vendredi, les résidents de Lebel-sur-Quévillon devront prendre leur mal en patience avant de réintégrer leur résidence en raison de la progression des feux. «Ce n’est pas facile à vivre, affirme le maire, Guy Lafrenière, qui est toujours sur place en compagnie de nombreux pompiers. Depuis vendredi qu’on est sur le qui-vive. Ça commence à m’énerver un petit peu parce que d’un côté on a Chapais et Chibougamau qui ont évacué et de l’autre côté c’est Senneterre. Les chemins commencent à se rapetisser autour de nous.» C’est en partie pourquoi des évacuations ont été effectuées dans le secteur nord de la ville de Senneterre, située au sud de Lebel-sur-Quévillon. «Ce sont des évacuations préventives qui touchent plus le côté nord, c’est-à-dire de la 113 Nord parce qu’on sait que les feux de Lebel-sur-Quévillon descendent vers chez nous tranquillement, indique la mairesse, Nathalie-Ann Pelchat. On a eu beaucoup de journées avec de forts vents.» Les flammes seraient situées à 50 kilomètres du centre-ville, mercredi en début de soirée, mais à l’instar de Chibougamau mardi, la situation pourrait évoluer rapidement. «On le sait que ce n’est pas impossible, donc c’est pour ça qu’on essaye de prévenir le plus possible, continue-t-elle. On essaye de poser des actions pour la sécurité. C’est pour ça qu’on a déjà fait évacuer les gens. On ne s’est pas fait nécessairement demander de le faire, on l’a fait par prévention parce qu’on sait que ça peut arriver rapidement.» De nombreux résidents sont sur le pied d’alerte, prêt à évacuer si nécessaire. «Je crois qu’il y en a vraiment beaucoup qui ont fait leurs préparations et décidé aussi où ils s’en iraient si jamais on avait à être évacués, indique Mme Pelchat. C’est un peu ce qu’on a demandé aux gens, soit essayer de préparer leur petite trousse 72 heures, vêtements, médicaments, trousses de santé, de faire le plein de leur auto.» «On s’est dit qu’il fallait le faire un jour, donc pourquoi pas le faire immédiatement, ajoute-t-elle. On est beaucoup dans la prévention pour ne pas faire paniquer personne et faire ça dans le calme.» La qualité de l’air pour les 48 prochaines heures pourrait aussi être à surveiller dans la région.

Quatre pêcheurs de Trois-Rivières se sont retrouvés encerclés par des feux de forêt autour du lac Albanel, au nord de Chibougamau, même s’ils savaient, vendredi, à leur arrivée, qu'un risque d'évacuation les guettait, en raison des incendies forestiers. Après une première journée de pêche, ils devaient déjà quitter la forêt. «On respirait beaucoup de boucane et on avait peur que le feu prenne à l’endroit où nos véhicules étaient stationnés», a expliqué l'un d'eux. Leur chemin du retour était très angoissant, ne voyant presque rien devant eux. Des animaux comme des ours et des orignaux, aussi, couraient dans tous les sens, apeurés par les feux. Ils ont d'abord atteint Chibougamau quelques heures avant les évacuations. Puis, ils ont poursuivi leur route vers Roberval, où ils croyaient erronément pouvoir trouver refuge pour la nuit. Les résidents évacués occupaient toutefois presque toutes les chambres d'hôtel en ville. Ils ont donc continué leur route jusqu'à Trois-Rivières, où ils sont arrivés en pleine nuit. «Quand on est arrivé à Chibougamau, mardi, c'était l'enfer. Le plafond était super bas. La fumée était à la hauteur des poteaux de téléphone. La SOPFEU était en train de faire des tranchées dans le bois », a indiqué l’un des pêcheurs. Ils ne sont pas les seuls à avoir dû évacuer. Les pilotes d'hydravions d'Air Mont-Laurier ont été sollicités dans les dernières heures. Ces derniers assurent normalement le transport des clients vers des pourvoiries. «On avait au-delà de 120 personnes à sortir, particulièrement en Mauricie. Les choses se sont passées quand même assez bien avec les quatre appareils que nous avons ici en opération, mais il y avait beaucoup d'émotions là-dedans, les gens étaient inquiets » a fait savoir le propriétaire d'Air Mont-Laurier, Norman Ouellette. Plusieurs pêcheurs ou chasseurs devront malheureusement faire une croix sur leur semaine en nature si la situation ne s'améliore pas. C'est le cas de Patrick Lévesque, un ancien guide de plein air du secteur de Clova qui devait célébrer les 77 ans de son père dans les bois. «Le forfait commence le 17 au 24 juin donc une semaine de pêche. On s'en va au Réservoir Gouin. Ça fait presque un an que c'est booké et ce serait plate en maudit. Ç’a l'air de s'améliorer alors on garde espoir», a-t-il dit.

Le Québec connaît une année record en termes d’incendies de forêt avec 404 feux déclarés depuis le début de la saison alors que le moyenne est plutôt de 201 au cours de la dernière décennie. Qu’est-ce qui explique une telle explosion des brasiers un peu partout sur le territoire forestier? «On a eu des températures très chaudes au-dessus de 20 degrés Celsius dès le mois d’avril, la neige a fondu rapidement. Le problème est aussi qu’il ne pleut pas beaucoup depuis plusieurs semaines. On n’est pas surpris par l’étendue des feux, on s’y attendait en raison de l’augmentation des températures et des sécheresses causée par les changements climatiques», explique M. Messier. Il explique que les incendies de forêt sont en nette augmentation depuis les années 60 avec une accalmie dans les années 80. «Ce qu’on voit au Québec c’est ce qu’on avait prévu». «Pour contrôler tous les feux actuellement sur le territoire il faudrait peut-être 20 fois plus de pompiers, et de ressources, ce qui est impossible. Ce qu’on essaie de faire c’est de protéger les municipalités, les constructions humaines», précise le professeur. Adapter la forêt Avec cette augmentation du nombre de brasiers et de l’intensité des feux de forêt, il faudrait adapter nos forêts. Il considère qu’un travail de prévention doit être fait en amont afin de protéger la ressource. «Il faut commencer à diversifier nos forêt. Peut-être planter plus de feuillus en forêt boréale parce qu’on sait que les feuillus sont beaucoup moins sensibles aux feux et moins propice à la combustion au printemps. Il faut commencer à diversifier nos forêt. Ce qu’on voit cette année c’est un précurseur de ce qui nous attend dans le futur.» Accidents de régénération Si la forêt peut généralement se regénérer après avoir brûlé, certaines forêts disparaissent en raison d’incendies répétés. «Les feux ont un rôle à jouer dans la régénération, dans la diversité, mais le problème c’est l’augmentation, l’intensité et la récurrence de ces feux-là. On a peur de voir ce que j’appelle des accidents de régénération, donc des feux qui reviennent tellement souvent que les arbres n’ont pas la capacité de produire des graines pour régénérer la forêt et on se retrouver avec d’immenses superficies sans forêt. » Des arbustes y poussent, mais il faut attendre des centaines, voire des milliers d’années avant de revoir des arbres pousser à ces endroits.

Le retour de la grisaille dans un contexte de fraîcheur, avec de la pluie d’ici à jeudi dans certains secteurs de l’est de la province, pourrait freiner la progression des feux de forêt qui font rage au Québec. La dépression ne touchera pas les secteurs de l’ouest de la province, qui seront donc au régime sec, alors que l’est du Québec connaîtra des averses plus soutenues, notamment sur la Côte-Nord, en Gaspésie et dans le Bas-Saint-Laurent. Environnement Canada anticipe de 10 à 15 millimètres de pluie, voire plus sur les hauteurs, durant la journée de mardi, où le mercure chutera brutalement pour se stabiliser entre 8 et 11 degrés dans tout l’est du Québec. Dans le grand Montréal, le temps nuageux avec 60% de probabilité d’averses sera accompagné d’un risque d’orage en après-midi, alors que les températures demeureront confortables, même si elles seront légèrement au-dessous des normales de saison. C’est sensiblement le même scénario qui est attendu dans le centre de la province avec quelques éclaircies en Estrie, mais de la pluie intermittente au Saguenay et dans Charlevoix, selon les prévisions de l’agence fédérale. Le mauvais temps qui va persister mercredi pourrait toucher les secteurs du centre de la province, alors qu’on anticipe un risque d’orage à Montréal, où les températures ne dépasseront pas les 18 degrés.

Bonne nouvelle pour la Ville de Sept-Îles qui reçoit enfin de la pluie alors qu’elle est aux prise avec des incendies de forêt. Le dernier bilan effectué par les autorités ici est encourageant. Ceux-ci rapportent des progrès significatifs en lien avec l'incendie qui fait rage au nord du lac de la Montagne. En ce qui concerne l’incendie majeur dans les secteurs des rivières Nipisis et Moisie, les autorités considèrent qu’il est stable dans sa portion sud, mais plus actif au nord. Dû au caractère imprévisible du brasier, l'avis d'évacuation des secteurs est de la ville avait été maintenu et tout porte à croire qu’il le sera encore pour quelques jours. Le premier ministre à Sept-Îles Malgré l’arrivée de la pluie, les feux sont toujours considérés comme hors contrôle. D’ailleurs les autorités de l’Est-du-Québec feront le point sur la situation avec le premier ministre qui sera à Sept-Îles mardi. François Legault rencontrera les autorités civiles et municipales afin de faire état de la situation. Encore aujourd'hui, des militaires continuent d'arriver en renfort sur la Côte-Nord pour prêter main-forte aux pompiers forestiers sur le terrain. Les écoles primaires et secondaires de Sept-Îles demeurent fermées pour l’instant.

Le ciel a pris une couleur orangée lundi matin dans plusieurs régions du Québec, mais aussi à Montréal, en raison des 155 feux de forêt en cours partout dans la province.

Le drapeau du Québec sera en berne jeudi toute la journée pour rendre hommage aux victimes de la garderie de Laval, dans laquelle un autobus de ville est venu s’encastrer mercredi matin. «J’ai demandé à ce que le drapeau du Qc soit mis en berne demain, de l'aube au crépuscule, sur la tour centrale de l’#AssNat en mémoire des victimes de la tragédie de la garderie éducative Sainte-Rose. Tout le Qc est en deuil. De tout cœur avec les victimes et leurs proches», a publié le premier ministre François Legault sur Twitter. Les lumières de l’hôtel de ville de Montréal seront par ailleurs éteintes. «Nos pensées accompagnent les familles des victimes, leurs proches et tout le personnel de la garderie affectés par cette dure épreuve», a tweeté la Ville de Montréal. Ce soir, les lumières de l'hôtel de ville seront éteintes afin de rendre hommage aux victimes de la tragédie survenue ce matin à Laval. Nos pensées accompagnent les familles des victimes, leurs proches et tout le personnel de la garderie affecté par cette dure épreuve. — Ville de Montréal (@MTL_Ville) February 8, 2023 La tour de Montréal, située au stade olympique, sera également éteinte mercredi soir, en mémoire des victimes. Une veillée est prévue à 20h mercredi devant l’église Saint-Rose à Laval.

Pendant sa comparution par visioconférence, le chauffeur d’autobus qui aurait foncé dans une garderie, à Laval, mercredi, a frappé le policier qui l’accompagnait dans sa chambre à l’Hôpital Sacré-Cœur. Vers 16h30, l’avocat de la défense et la procureure expliquent que Pierre Ny St-Amand, accusé de meurtres au premier degré, était apte à subir son procès. Lorsque le juge lui pose la question, le suspect ne prononce aucun mot, mais hoche la tête. Durant l’audience, un médecin demande que M. St-Amand soit transféré au pavillon psychiatrique de l’Hôpital Sacré-Cœur pour qu’il subisse une évaluation. C’est le policier qui est présent avec le suspect qui le détaille au juge. Le procès est donc suspendu. : Les avocats expliquent par la suite que l’évaluation à laquelle il a été soumis était en fait une évaluation pour connaître son niveau de dangerosité. Le juge a confirmé que le suspect sera incarcéré lorsqu’il aura eu son congé de l’hôpital. Il reviendra au palais de justice de Laval le 17 février en personne.

L’homme de 51 ans qui fait face à neuf chefs d’accusation n’a aucun lien avec la garderie qu’il a visée avec son autobus mercredi matin

Un autobus de la Société de transport de Laval a défoncé une garderie du quartier Sainte-Rose, mercredi matin, faisant plusieurs blessés et 2 morts

Un homme qui a été témoin de l’explosion raconte l’horreur qui s’est produite devant lui alors qu’il regardait la scène, impuissant. Jonathan Marquis circulait à bord d’un véhicule au moment de l’explosion qui a soufflé un bâtiment commercial de Saint-Roch-de-l’Achigan, dans Lanaudière, jeudi avant-midi. Il s’est alors arrêté pour se rendre sur les lieux de la déflagration. «Ça a sauté devant moi. Je roulais, il y avait un bâtiment et le bâtiment a explosé», raconte-t-il

Au moins trois personnes manquent à l’appel à la suite d’une explosion ayant complètement détruit un commerce de distribution de produits combustibles, jeudi en fin d’avant-midi, à Saint-Roch-de-l’Achigan, dans la région de Lanaudière. Plusieurs résidents du secteur ont entendu le bruit provoqué par l’énorme déflagration qui s’est produite vers 11h15 chez Propane Lafortune, situé sur le rang de la Rivière Nord. Le toit du commerce aurait même été soulevé par la puissance de l’explosion. Un violent incendie a par la suite éclaté et l’ensemble du bâtiment était la proie des flammes au début de l’heure du dîner. Plusieurs employés manquent à l’appel à la suite d’une explosion ayant complètement détruit un commerce de distribution de produits combustibles, jeudi en fin d’avant-midi, à Saint-Roch-de-l’Achigan, dans la région de Lanaudière. Selon nos informations, au moins une personne serait coincée à l'intérieur, mais la Sûreté du Québec n'écarte pas la possibilité que plusieurs personnes manquent à l'appel. On ignore cependant leur nombre exact puisque les autorités sont toujours à l'étape du dénombrement. L'incendie de Saint-Roch-de-l'Achigan toujours pas maitrisé : point de presse des autorités En début de soirée, l'incendie n'avait toujours pas été maitrisé. Jeudi après-midi, un point presse réunissait le directeur du Service incendie de la MRC de Montcalm, François Thivierge, le préfet de la MRC de Montcalm, Patrick Massé ainsi que le maire de la municipalité de Saint-Roch-de-l'Achigan, Sébastien Marcil. «Je veux remercier toute la population pour la très grande solidarité qui s’est manifestée», a souligné M. Marcil, les larmes aux yeux. «On se croise les doigts, on garde espoir.» Une centaine de résidences étaient évacuées en milieu d’après-midi, a-t-il précisé, mais tous les citoyens ont réintégré leur demeure. Selon le directeur du service incendie, il n’y a plus de risque d’explosion sur place, mais beaucoup d’hydrocarbures sont encore présents sur les lieux. Des enquêteurs de la Sûreté du Québec (SQ) tentent aussi de déterminer les causes et circonstances de l’accident. Des résidences situées dans un rayon d’un kilomètre ont également été évacuées en raison des risques de nouvelles explosions. En fin d'après-midi, une majorité de citoyens avait pu retourner à la maison. Un point de rassemblement pour les personnes évacuées a été mis sur pied à l'église de Saint-Roch-de-l'Achigan. Des pompiers et des représentants des services d'urgence sont sur place pour accueillir les sinistrés. «La communauté est extrêmement touchée. Nous sommes une communauté tissée serrée dans Montcalm», ajoute M. Massé. Une famille boulversée Quelques heures après l'explosion, la famille Lafortune, propriétaire de Propane Lafortune, a réagit au triste événement. « Ce matin, une explosion et un incendie ont eu lieu dans l’un de nos bâtiments, situé à Saint-Roch-de-l’Achigan. Nous avons rapidement communiqué avec les services d’urgence et nous avons offert toute notre collaboration aux autorités. Nous sommes profondément bouleversés par cet évènement et nous suivons la situation de près. C’est la première fois en 60 ans que notre entreprise vit une telle épreuve. Nous sommes de tout cœur avec nos employés, leurs familles et tous ceux qui pourraient être touchés par cette situation difficile. Nous laissons les autorités effectuer leur travail, et nous partagerons davantage d’information lorsque possible. » - La famille Lafortune

La chanteuse Lisa Marie Presley, fille de la légende du rock'n'roll Elvis Presley, est morte jeudi à l'âge de 54 ans, selon des médias américains citant sa famille. «C'est avec le coeur lourd que je dois partager une nouvelle dévastatrice: ma chère fille Lisa Marie nous a quittés», a confirmé sa mère Priscilla Presley, dans un communiqué transmis au site People. Elle avait été hospitalisée jeudi matin après un arrêt cardiaque, selon plusieurs médias américains. Mme Presley était «inconsciente» lorsque sa gouvernante l'a découverte à son domicile jeudi matin à Calabasas, une banlieue cossue de Los Angeles, selon le site. Son ex-mari, Danny Keough, qui vit également dans la propriété, a pratiqué un massage cardiaque jusqu'à l'arrivée des ambulanciers qui l'ont transportée à l'hôpital. Les sources anonymes ont précisé à TMZ que la chanteuse n'avait pas tenté de se suicider. Sa mère, Priscilla Presley, a confirmé sur Facebook que sa fille était malade. «Ma fille bien-aimée Lisa Marie a été transportée d'urgence à l'hôpital», a-t-elle écrit. «Elle reçoit actuellement les meilleurs soins.» Sans confirmer l'identité de la patiente, les pompiers de Los Angeles ont indiqué à la presse que leurs équipes s'étaient occupées d'une femme d'une cinquantaine d'années victime d'un arrêt cardiaque peu après 10H30. Sollicité, un attaché de presse de Lisa Marie Presley n'a pas répondu immédiatement à l'AFP. La chanteuse a été vue mardi avec sa mère lors de la cérémonie des Golden Globes, où Austin Butler a reçu un prix pour son rôle dans le biopic «Elvis». L'acteur, dont l'incarnation plus vraie que nature de la légende du rock'n'roll a été largement saluée, avait dédié un mot aux deux femmes lors de son discours sur scène. «Merci de m'avoir ouvert vos coeurs, vos souvenirs, votre maison. Lisa Marie et Priscilla, je vous aime pour toujours», a-t-il lancé. Lisa Marie Presley était l'enfant unique d'Elvis. Elle contrôlait auparavant Elvis Presley Enterprises, mais a vendu la majeure partie de ses parts à une société de capital-investissement en 2005. Elle a gardé le contrôle de Graceland, la propriété de Memphis (Tennessee) que possédait son père et où il a été retrouvé inconscient en août 1977, avant d'être transporté à l'hôpital et que sa mort soit attribuée à une crise cardiaque. Les rapports de toxicologie ont révélé des taux élevés de médicaments dans son organisme. Lisa Marie Presley a sorti trois albums au cours de sa carrière et est la mère de l'acteur Riley Keough, qui a joué dans «Mad Max: Fury Road». Outre Danny Keough, dont elle a divorcé en 1994, elle a également été mariée à Nicolas Cage, Michael Jackson et l'acteur-compositeur Michael Lockwood.

Plusieurs parents d’étudiants du cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu confinés, vendredi avant-midi, vivent des moments d’inquiétude. Nombre d’entre eux se sont présentés sur le terrain de l’établissement scolaire dans l’espoir d’avoir des nouvelles de leur enfant. Si certains ont eu l’occasion de communiquer par message texte avec leurs enfants, d’autres sont tout simplement sans nouvelles. «C’est ma fille qui est à l’intérieur, puis on a juste hâte d’avoir des nouvelles, de savoir comment ils vont. Moi, elle ne me répond pas sur son cellulaire. On n’aime pas ça, on veut savoir comment elles sont, si elles sont en panique, si elles vont bien», affirme une mère interrogée par TVA Nouvelles. Une autre mère rencontrée s’est aussi rendue au cégep dans l’espoir de voir sa fille. Elle a pu communiquer avec elle par texto. L’étudiante semblait inquiète, selon sa mère. «Elle m’a texté et elle m’a dit: maman, il se passe quelque chose au cégep, au cas où je t’aime. C’est ce qu’elle m’a dit», raconte la mère. L’étudiante se trouvait aux toilettes au moment du confinement, et un policier armé l’a escortée pour qu’elle se barricade dans un local. À midi, les étudiants du cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu, en Montérégie, étaient toujours confinés

La présence d’un jeune homme suspect vêtu d’une veste pare-balles au cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu a été à l’origine d’une vaste opération policière et du confinement de tous les étudiants de l’établissement durant près de quatre heures, vendredi. À 9 h 22 précisément, les étudiants et le personnel du cégep ont reçu un message d’alerte via la plateforme Omnivox: «Trouvez un local, barricadez-vous immédiatement. Barrez les portes et fermez les lumières. Opération policière en cours.» Dès lors, tous les gens qui se trouvaient à l’intérieur de l’établissement d’enseignement se sont barricadés à l’intérieur des différents locaux. Pendant ce temps, à l’extérieur, les policiers ont rapidement procédé à l’arrestation d’un jeune homme de 19 ans, en plus d’interpeller une adolescente qui se trouvait en sa compagnie. Le jeune homme arrêté devrait notamment faire face à une accusation d'avoir proféré des menaces. L'événement a causé beaucoup d’angoisse chez certains étudiants barricadés, tandis que d’autres ont conservé leur calme durant ces longues heures de confinement. L'évacuation des jeunes des locaux du cégep a duré plusieurs heures et s'est terminée vers 16h. Chaque étudiant était fouillé avant de pouvoir quitter les lieux. Tous les véhicules qui sortaient des terrains de stationnement étaient quant à eux inspectés. Plusieurs policiers provenant de corps policiers environnants ont été appelés en renfort pour faciliter l’évacuation. Personne n’a été blessé lors des événements, mais une femme enceinte a cependant été transportée à l’hôpital par mesure préventive. Toutes sortes de rumeurs ont circulé au cours de la journée, notamment celle voulant qu’un étudiant avait été blessé par balle. Or, cette rumeur était totalement fausse, ont assuré les autorités. Comme c’est toujours le cas lors de ce genre de situation, de nombreux parents inquiets ont convergé vers le cégep dans l’espoir d’en apprendre davantage quant à l’événement. À un certain moment, ils étaient facilement plus d’une centaine regroupés devant le vaste établissement du boulevard du Séminaire. Si les policiers demeuraient discrets quant à la nature de la menace qu’ils cherchaient à enrayer, plusieurs parents réussissaient à communiquer avec leur enfant à l’intérieur par message texte. «Elle m’a texté et elle m’a dit: maman, il se passe quelque chose au cégep, au cas où, je t’aime. C’est ce qu’elle m’a dit», a raconté une mère en entrevue à TVA Nouvelles. «C’est ma fille qui est à l’intérieur, puis on a juste hâte d’avoir des nouvelles, de savoir comment ils vont, a indiqué une autre maman. Moi, elle ne me répond pas sur son cellulaire. On n’aime pas ça, on veut savoir comment elles sont, si elles sont en panique, si elles vont bien.» Tous les étudiants évacués rencontrés sur place ont raconté avoir trouvé le temps long durant ce confinement, mais que l’ambiance était relativement calme tout au long du processus.